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Douleur chronique : 5 signes que votre douleur aiguë devient chronique

Dernière mise à jour : 28 mars 2022

Qui n’a jamais ressenti une douleur au dos, aux jambes ou à la tête ? Parfois, vous vivez avec cette douleur aiguë qui se résorbe, après quelques jours, soit avec la prise d’antidouleur de type Advil ou tylenol, soit avec quelques exercices de relaxation, soit avec du repos, soit après des traitements d’acupuncture, ostéopathie ou chiropractie.


Malheureusement, si vous ne recevez pas le traitement adéquat, cette douleur aiguë issue d’un évènement particulier (ex. accident, maladie) résiste et persiste. Vous n’êtes pas seuls dans cette situation puisque l’on estime que 20 % de la population canadienne vive avec une douleur chronique. (Schopflocher et Coll., 2011; Boulanger et coll. 2007 dans Rivard et coll. 2012) Même si la douleur chronique est associée très souvent au vieillissement, on estime que 10 % des personnes âgées de moins de 45 ans souffrent de douleur chronique. (Ramage-Morin et Gilmour 2010 dans Rivard et coll. 2012) Ainsi, cette douleur physique persistante s’incruste dans vos vies peu à peu si elle n’est pas traitée adéquatement. Elle peut devenir tellement intolérable que la prise de médicament à base d’opiacé devient une option envisageable.


Il y a au moins 5 signes observables qui nous indiquent que votre douleur est belle et bien chronique.


1. Perte de la qualité du Sommeil

Si votre douleur vous empêche de dormir une journée ou deux, c’est acceptable. Cependant, si vous subissez une perte de qualité du sommeil régulière. À long terme, l’insomnie provoquée par la douleur réduira l’énergie dont vous avez besoin pour mener vos activités quotidiennes. Évidemment, il deviendra très difficile d’accomplir vos tâches puisque le corps ne pourra plus se régénérer. Logiquement, le manque de sommeil fera en sorte d’amplifier les douleurs chroniques à long terme.


2. Difficultés à s’alimenter

Tout comme le sommeil, l’alimentation est un élément important pour votre santé. Évidemment, la douleur physique peut avoir des conséquences sur votre alimentation. L’effort nécessaire pour cuisiner deviendra un défi énorme. C’est à ce moment que vous irez probablement vers des choix alimentaires qui vous faciliteront la vie : repas congelé, fast food, repas déjà préparé. Vous pouvez aussi vivre une perte d’appétit causant d’autres problèmes de santé.


3. Modification des activités quotidiennes

Une douleur physique non traitée pourra limiter vos activités quotidiennes incluant bien sûr le travail. Cela peut limiter au point de devoir cesser une activité (arrêt de travail) à court et à long terme. Vous prendrez peut-être la décision de cesser la pratique de votre sport préféré parce que vous êtes en trop grande douleur. Cependant, ce réflexe naturel de s’immobiliser va être néfaste pour votre corps et aura comme conséquence d’augmenter l’intensité de la douleur.


4. Détérioration des relations sociales

Votre douleur chronique aura aussi un impact direct sur vos relations sociales. Être en douleur est encore perçu comme un signe de faiblesse autant par vous que votre entourage. Vous ne savez pas comment réagir dans ces moments-là. C’est tout à fait normal. L’impact sur vos relations sera d’autant plus important si vous vivez de plus en plus d’obstacles dans la réalisation de vos tâches quotidiennes : la perte d’autonomie peut amener des conflits relationnels avec votre conjointe ou votre conjoint, avec vos enfants, votre entourage ou vos collègues de travail. Vous vous sentirez peut-être comme un fardeau pour vos proches. Vous aurez l’impression de laisser tomber votre équipe de travail. Cela pourrait vous mener à la dépression et même à des pensées suicidaires. Le sentiment d’être seul prendrait alors toute la place en vous.


5. Gestion difficile des émotions

Le dernier impact et non le moindre est la gestion des émotions. Malgré le fait que la douleur est de nature physique, elle peut jouer directement sur vos émotions. Vous pourriez vivre des sentiments d’incompréhension face à la situation, aux nouvelles limitations. Si la douleur chronique est causée par un accident, vous pourriez vivre un sentiment de colère ou d’injustice vis-à-vis la personne qui a causé l’accident. Et si le système de santé n’a pu répondre correctement à votre douleur aiguë, le sentiment d’être victime d’un système déficient amplifiera vos frustrations et votre sentiment de culpabilité envers ce que vous « faites vivre » à vos proches. Dans des cas extrêmes, la douleur chronique provoquera un bouleversement émotionnel tellement intense que vous pourriez développer une dépression ou avoir des pensées suicidaires.


Dans la vie de tous les jours, vous vivez avec ces différentes souffrances. Comment pouvez-vous traverser cette situation difficile pour atteindre le mieux-être? La psychologue Madame Marie-Josée Rivard, auteure du livre « La douleur, de la souffrance au mieux-être », vous propose comme première piste de « devenir l’expert de sa douleur et de soi-même ». Plus que vous allez vous connaître, connaître les impacts de la douleur physique, plus vous allez prendre en main votre situation. Atteindre l’état de mieux-être demande du temps.


Tels que Madame Roberge mentionne dans son livre « Tant d’hiver au cœur du changement », les changements dans vos vies sont comparables aux différentes saisons. La saison de l’été est synonyme du bonheur, de la stabilité; la saison de l’automne correspond à la rupture, à un deuil (Ex. perte de fonction physique, perte de l’usage d’un membre, perte de son identité de travailleur, etc.); l’hiver est celle de la prise de conscience du lâcher-prise ; le printemps est l’adaptation à notre nouvelle réalité. (Roberge, 1998) C’est en vivant pleinement chacune de ces étapes que le retour au mieux-être est possible.


Comme professionnel de la santé, je peux vous accompagner dans ce cheminement vers le mieux-être. Ma pratique clinique est orientée, depuis plus de 12 ans, sur le traitement de la douleur autant aiguë que chronique. Si votre douleur est traitée rapidement, vous pourrez prévenir les impacts sur votre quotidien ou du moins mieux les vivre.






Sources :

Rivard, Marie-Josée et coll., (2012) La douleur de la souffrance au Mieux-être, Les éditions du trécarré, 190 pages.

Roberge, Michèle (1998), Tant d’hiver au cœur du changement, édition Septembre, 171 pages.

Conférences à l’Association québécoise de la douleur chronique (AQDC) :





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